lundi 27 février 2012

La recherche d'emploi, #7 : freelance & logement



Tout cela se passe de commentaire. Ah si, première case, je tente au choix :- si tu aimes la littérature, une intro Houellebecquienne ;- si tu as vendu ton âme au marketing, à me faire rémunérer en placement produit. Et puis merde, je suis freelance, je ne vais pas jouer ma donzelle effarouchée au moment de me prostituer : Apple, Lipton, Ikea, n'hésitez pas à me contacter. Dessiner des MacBook et des literies Gnüt, c'est justement ma passion, on doit pouvoir trouver un accord win-win. Allez les gars, je prends pas cher. 

jeudi 23 février 2012

Cadeau bonux

Une petite esquisse généalogique pour tester de nouveaux Promarker.

Généalogie de la création, #3 - Francis Bacon


Des années après...


1971
Huile sur toile, 35.5 x 30.5 cm
Musee National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris



Pour t'éviter d'avoir à taper Francis Bacon dans Wikipedia.

Et parce que ça fait déjà deux fois que j'essaie de t'aider, ami lecteur, je vais charitablement continuer sur ma lancée. Sans compter que ça m'amuse :

Toi aussi, brille en société avec Francis Bacon

La vie de Bacon est fournie en points d'accroche et anecdotes exploitables. Pêle-mêle, car ce n'est pas ce qui m'intéresse ici :
  • Le thème de la jeunesse difficile peut fonctionner : 
    • A 16 ans, son père le chasse de chez lui après l’avoir découvert en train de s’admirer devant un miroir, habillé des sous-vêtements de sa mère.
    • Sa nanny l’enfermait très souvent dans un placard où le petit Francis criait pendant des heures sans que personne ne l'entende : «That cupboard was the making of me». A sa mort et en dépit de sa fortune, Bacon habitait un petit deux pièces à Londres. Il avait bien essayé d’acheter des appartements plus grands, plus confortables, mais ne supportait pas d’y vivre et revenait toujours dans plus petit, plus serré. Le trauma d'enfance, ça trouve toujours public. 
  • La généalogie de la création, la vraie, saura intéresser si bien tournée : en 1935, il achète à Paris un livre illustré sur les maladies de bouches qui le hantera toute sa vie et est une vraie clef de lecture de ses oeuvres jusqu'aux années 60’ (et de rebondir sur le fait que comprendre les plus grandes oeuvres, c’est souvent connaître les plus petites anecdotes) 
  • Le détail footballistique peut également faire mouche, pour peu que ton public soit un minimum amateur : le prix record pour un Bacon (55M €, pour Triptych 1976) a été allongé par Roman Abramovich, le milliardaire russe propriétaire de Chelsea (également collectionneur de Lucian Freud). Une preuve que l’on peut être à la fois fondu de football et de peinture. Tu étaieras avec Nicolas de Staël, bouleversé après avoir vu, en 1952 avec René Char, un France-Suède au Parc des Princes. Char auquel il écrira peu après : «Entre ciel et terre sur l'herbe rouge ou bleue une tonne de muscles voltige en plein oubli de soi avec toute la présence que cela requiert en toute invraisemblance. Quelle joie! René quelle joie! Alors j'ai mis en chantier toute l'équipe de France, de Suède et cela commence à se mouvoir un tant soit peu...». De Staël étant d’origine russe, tu rebondiras amusé sur l’invraisemblable tropisme Russie / Foot / Peinture.  

Etoffe toi-même ton discours ! Ici, ce ne sont pas quelques contenus sélectionnés pour leur imparable éclat que nous avons envie de te proposer, mais un ensemble de recommandations et de mises en garde qui te permettront de naviguer entre les Charybde et Scylla du peintre irlandais : son prénom et son nom. 

Ok, c’est inutilement mystérieux, mais me lirais-tu, lecteur, avec l’enthousiasme que je devine si je ne ménageais pas, de temps à autre, une petite pointe de suspense ?


Eviter de passer pour un crétin

Attention, donc ! Avec Francis Bacon, tu pourras être révélé dans ta véritable nature de fat inculte avant même d’avoir pu lancer avec l’élégance crâne du pêcheur hawaïen les harpons de tes éléments de langage. Ainsi, après avoir attaqué d'un puissant «Tu connais Francis Bacon ?», tu te verras peut-être retourner un «C’est un philosophe, non ?». 

Ah ah ah ? 

Non, non, non, ravale tes rictus, mon ami ! Tels les trains proverbiaux, un Bacon peut en cacher un autre ! Francis Bacon - que nous désignerons ci-après par le pratique sobriquet de ‘Senior’ - était un philosophe anglais du XVIe siècle, qui a posé les premières pierres de l’empirisme et de l’épistémologie (la science des sciences, pour le dire avec la grossièreté qui sied à ce genre d’article). A moins que tu ne fraies abondamment avec des sorbonnards zélateurs de Comte, Russell ou Feyerabend, crois-moi, tu n’as guère besoin d’en savoir plus.

Si l’homonymie est l’ennemie naturelle du name dropping, en tirer parti est la marque de l’expert en chatoiement mondain. Ne serait-il pas désespérément terne de recadrer sur ‘Junior’ d’un simple «Non, je te parle du peintre du XXe» ? Outre d’étaler un manque patent de style, tu laisserais croire à ton allocutaire que, bloody hell, ta connaissance du XVIe philosophique anglais ne vaut pas tripette ! Selon la nature de ton auditoire, de nombreuses réparties sont envisageables ; par souci d’économie et pour ne pas te lasser, volage lecteur, alors même que nous te promettons du pratique et utile, nous n’en étudierons qu’une :
«Ah, ah, tu m’impressionnes, la plupart des gens ne connaissent pas ce Bacon là ! Ok, fais un bond de 400 ans, quitte l’Angleterre pour l’Irlande, passe de la plume au pinceau, garde l’homosexualité plus ou moins scandaleuse, rajoute une bonne dose de noirceur et tu obtiens l’homonyme dont je te parle.»

Te laisseras-tu tromper par l’apparente simplicité de ce paragraphe ? S’y articulent pourtant deux incontournables méthodes rhétoriques : la technique de la pseudo-flatterie préparant le terrain pour la cavalerie de la convergence savante. Hé oui, pour avancer sur le chemin du polish de réception, deux bottes ne sont pas de trop.* 

Passons en revue les étapes clefs du déploiement de ces deux méthodes : 

1. «Ah, ah, tu m’impressionnes»
Première étape de la pseudo-flatterie, consistant à faire croire à ton interlocuteur que, mais oui, tu le trouves vraiment intéressant et que tu ne le prends pas de haut : il n’en sera que plus engagé dans la discussion et plus disposé à te laisser déployer tes projecteurs. Attention au ton, que l’on voudra tout en franchise bonhomme.

2. «la plupart des gens ne connaissent pas ce Bacon là !»
Etape deux : après l’avoir mis en confiance, tu lui laisses entendre que tu es philologue amateur, que tu as eu bien souvent l’occasion de causer de Senior et Junior, bref, que tu maîtrises bien mieux que lui le sujet. La flatterie initiale prend tout son sens, désamorçant subtilement le soupçon de condescendance et ou de fumisterie qu’à défaut, la seconde partie pourrait éveiller. 

La technique de la pseudo-flatterie, on le voit**, dispose à la sympathie et te permet de prendre ce fameux ascendant psychologique dont nous parlions dans notre précédent article. La cavalerie de la convergence savante, puissante, éreintante, va te permettre de capitaliser sur cet avantage :

3. « Ok, fais un bond de 400 ans, quitte l’Angleterre pour l’Irlande, passe de la plume au pinceau, garde l’homosexualité plus ou moins scandaleuse, rajoute une bonne dose de noirceur et tu obtiens l’homonyme dont je te parle.»
Taïaut ! Le ton est complice, le rythme soutenu : en s’appuyant sur trois infos préparées en amont, tu donnes à croire que, de but en blanc et par simple jeu, ta culture et ton esprit sont si vifs qu’ils détaillent à l’envie les biographies en similitudes, coïncidences, convergences. 

Fiat lux ! La victoire est acquise, quand bien même elle t’aura coûté quelques recherches préalables : l’homonymie, ça se travaille.


Gérer les jeux de mots 

Que la conversation dérive naturellement sur Bacon ou que tu amènes le sujet d’un ricochet incongru à l’innocence travaillée (cf. Toi aussi, brille en société avec Grant Wood), tu tomberas inéluctablement sur un interlocuteur s’abandonnant à la perche fièrement tendue : du lourdingue «Bacon, c’est de l’art ou du cochon ? Arf arf arf » au plus averti mais non moins pathétique «Moi, le Bacon, je préfère l’avoir dans mon assiette que dans mon salon ! Hu hu hu», l’éventail des jeux de mots est malheureusement large et tente le chaland. Avant de détailler un projet pratique de protocole de réponse, il convient de souligner que : 

  • Si ton interlocuteur s’enthousiasme pour jeux de mot si indigestes***, il n’est vraisemblablement pas familier de Francis Bacon (ou, plus rarement, démontre qu’on peut être amateur de bonne peinture tout en gardant son âme de gros lourd d’enfant). Une faiblesse dévoilée dont tu tireras évidemment parti.
  • Un jeu de mot est, avant tout autre considération, un geste de communication. Si tu veux vraiment progresser dans la pavane mondaine, tu garderas à l’esprit que l’indifférence - au calembourg ou à n’importe quoi d’autre - ne t’es plus permise. La société est, à son plus essentiel, un tissu d’échanges informatifs**** : l'indifférence, c'est le sapement de ses fondations. Comment briller sur une scène dont on ôterait les planches ? 

Revenons à nos moutons : on vient de te faire un sacré jeu de mot, dis donc dis donc, ah ah ah, qu’est-ce qu’on se marre, tiens reprends une flûte... et tu hésites sur l'attitude à adopter. Cette fois, tu devras impérativement adapter ta réponse à ton auditoire. En riant à une plaisanterie, tu montres en effet que tes structures de pensées y trouvent leur compte : par conséquent, plus le mot d’esprit est gras, plus tu es en terrain glissant... 

  • Tu es en tête à tête et tu apprécies sincèrement ton interlocuteur :
    Assure-toi que personne à la ronde n’a rien entendu et rigole de bon coeur (mais sans en rajouter, de manière à ne pas encourager ton amuseur à remettre ça), avant de forcer la pause petit four / remplissage de flûte qui te permettra de repartir sur le terrain de ton choix. 
  • Tu es en tête à tête et tu te fous comme de l’an mil de ce pénible humoriste :
    Souris poliment et applique la technique de la fuite en loucedé : tu as définitivement meilleur public à éblouir.
  • Tu es dans un groupe, qui se marre comme un seul homme :
    Ris toi aussi, mais abandonne le sujet. Si un recadrage vers du plus sérieux aurait pu fonctionner dans l’intimité d’un tête à tête, il n'en est rien devant une assemblée, dans laquelle de surcroit, d’autres pourraient tenter leur chance à la loterie de l’humour : ton plan Bacon est complètement cuit.*****
  • Tu es dans un groupe et la blagounette tombe à plat :
    Embraye, et vite : l’humoriste te saura gré d’avoir abrégé le calvaire d’un silence plombé, et le reste de ton auditoire de ramener conversation dans une finesse plus à propos. 


That's all folks !


_______________________________________________________________________________

* Une bonne paire de pompes ne gâche rien non plus : toi qui entres ici, abandonne tes désespérants godillots 10 ans d’âge. Ou paies-toi du cirage. Enfin bref, fais quelque chose ou reste terne.
** Tu as tiqué, toi aussi ? Hé oui, les «on le voit», «il est évident que» et autre «chacun sait que» appartiennent à la plus grossière des rhétoriques. En période électorale, étoffés de «les français savent bien que» et de «j’entends les électeurs, sur les marchés, dans les usines, qui me disent que», ils se multiplient comme des vers sur le cadavre de l’honnêteté et me font inlassablement soupirer devant nos tristes hommes et femmes politiques.
*** Hu hu hu !
**** Adorno ? Weber ? Nenni ! Du pur Daryl. Autant dire que, sociologiquement, ça ne vaut pas grand chose. Mais bon, c’est bien tourné, non ?
***** Qu’est-ce qu’on rigole ! Raymond Devos, sors de ce corps !

samedi 18 février 2012

Corybantes au Gibus / Emergenza 2012

Ce soir, tout le monde au Gibus ! Corybantes s'y produira ce samedi vers 21h dans le cadre du premier tour d'Emergenza, le tremplin rock n°1 en Europe.
Un tremplin rock, mais kezako ? 8 groupes, des passages de 25 minutes, des votes à main levée à l'issue de chaque prestation, et 4 heureux qualifiés pour le tour suivant : bref, Corybantes needs you !
L'entrée est à 15€, certes, mais quand on aime, a-t-on vraiment envie de compter ?


Plus d'info sur l'event facebook officiel :  http://www.facebook.com/events/239999869414673/

vendredi 17 février 2012

Généalogie de la création #2 - Grant Wood


Un peu plus tard...

Grant Wood, American Gothic, 1930
huile sur isorel mou, 74,3cm x 62,4cm
Art Institute of Chicago

Parce que je ne suis pas assez qualifié pour les fiches biographiques : Wikipedia
Et parce que je suis sympa et que je l'ai fait pour Malevitch :

Toi aussi, brille en société avec Grant Wood

Hé ben y a du challenge ! Et d’une, Grant Wood n’est pas bien connu dans nos contrées, et de deux, sa vie est aussi exaltante que celle de ton conseiller ANPE. Tu devras donc amener le sujet toi-même et à défaut de le rendre intéressant, attraper ta boite à outils de rhéteur pour visser sur sa rareté le projecteur qui te fera resplendir comme une boule à facettes king size.

Amener le sujet : technique du ricochet incongru
Astuce élémentaire du rhétoricien, la technique du ricochet incongru peut être déployée avec la grâce furtive de la panthère comme la lourdeur pataude de l’éléphant arthritique : sa mise en oeuvre ne peut-être décidée qu'après une analyse subtile du contexte. Quelques exemples :
  • En désignant un couple renfrogné  : «Hé ben, ils ne donnent vraiment pas envie d’aller leur causer. Ils ne sont pas contents d’être là ? C’est dingue, on les dirait tout droit sortis d’un tableau de Grant Wood. Tu connais Grant Wood ?». Attention, ce genre de rapprochement pourra paraître extrêmement téléphoné : insiste lourdement sur la première partie pour bien montrer que penser à Grant Wood est tout à fait naturel pour toi. 
  • En parlant de l'éventuellement homosexualité refoulée d'une connaissance mutuelle : «Il y en a qui ne reconnaissent jamais leur homosexualité. Prends Grant Wood, par exemple, il a vécu en asexué toute sa vie ! Un père quaker, un oedipe mal réglé, et hop. Tu connais Grant Wood ?».
  • Pour marquer ta lassitude devant une scène pastorale, l’école de Barbizon ou tout autre tentative de magnifier un troupeau de vaches : «Non, ce n’est pas ma tasse de thé - ni ma flûte de champagne d’ailleurs» (en levant sa coupe ; embrayer rapidement pour montrer que tu ne cherchais pas à faire un jeu de mot, mais imprimer dans l’esprit de ton interlocuteur que ton intellect danse simplement la chamade et rebondit telle une balle de squash sur les murs de ta culture) «Franchement, quitte à donner dans le trivial campagnard, je trouve le Regionalism (attention à l'accent ! Si défectueux et/ou public anglophone, préférer un plus français Régionalisme) américain bien plus intéressant, bien plus essentiel. Tu connais Grant Wood ?».
Dans tous les cas, termine ton accroche par «Tu connais Grant Wood ?», la phrase qui te permettra de prendre l’ascendant psychologique sur ton interlocuteur. 
Mode expert : bois une gorgée de champagne directement après "Tu connais..." et avale un petit four, pour laisser à ton auditoire le temps de convertir son ignorance en honte ("comment ça, tu ne rebondis pas sur Grant Wood ?") mais embraye suffisamment vite pour ne pas lui laisser le loisir de changer de sujet. Attention au timing !  


Ton interlocuteur ne connaît que Tiger Woods ? Capitalise sur ton ascendant psychologique :
  • Si tu as envie de coucher avec ton allocutaire : « T’inquiète pas, personne ne connaît Grant Wood ! En fait, il a produit un tableau hyper connu (n'évoque pas 'American Gothic', qui pourrait faire penser à la belle / au beau que Grant Wood est à ranger du côté de Marilyn Manson), un des plus repris et détournés de l’histoire de l’art américain. Une icône en fait, mais c’est un peu comme le smiley, hein, une vraie icône contemporaine dont personne ne sait d’où elle sort » (il s’agit ici de créer un lien complice, en montrant que tu sais aussi être accessible et bonhomme, parce qu’en fait, on sait très bien que le «Smiley face» est l’oeuvre de Harvey Ball, un illustrateur américain qui a créé la chose en 1963 pour illustrer la com print d’une compagnie d’assurance).
  • Si tu as envie d’impressionner ton interlocuteur : « Note que ça ne m’étonne pas hein, la plupart des gens ne connaissent qu’American Gothic » (prendre une gorgée de champagne et attraper un petit four sans le manger, pour laisser le temps à ton destinataire de comprendre qu’il fait partie de «la plupart», ô plèbe infâme !) « Pourtant, le parcours de Grant Wood est très intéressant, très américain quelque part» (avaler le petit four pour instaurer une pause dramatique) «Le gars était un peintre de village, un inconnu total, et blam, 1930, au lendemain de la grande dépression, il te pond l’icône américaine du siècle, l’oeuvre la plus reprise et détournée de l’art américain. Je ne vois que la Marilyn de Wharol pour prétendre à un tel succès, et encore... En fait s’il n’avait été un genre de bouseux fils de Quaker, il aurait probablement signé La success story artistique du siècle». Trouve le ton juste pour à la fois insister sur la majuscule de "La success story" et montrer que le sujet est épuisé, ton auditoire étant définitivement trop inculte pour qu'il soit judicieux de développer.


Aïe, oui, ton auditoire connait Grant Wood : technique de la fuite en loucedé*
Inévitable classique des soirées mondaines, la technique de la fuite en loucedé consiste à dégager le plancher le plus rapidement possible en laissant pourtant croire que non, tu n'es pas un tocard. 
  1. Commencer par descendre très rapidement sa flûte de champagne. 
  2. Lancer l’anecdote qui va bien : «J’ai découvert récemment» (oui, tu passes ton temps à te cultiver) «qu’American Gothic représentait en fait la soeur et le dentiste de Wood. Je n’arrive plus à regarder la toile du même oeil, maintenant ! » Enchaîner très rapidement sur l’étape 3 pour éviter d’avoir à développer.
  3. «Je vais me reprendre une coupe, je vous en ramène une ?». Fuir, vite. 
* L’expression «en loucedé» ne date pas d’hier ni n’appartient à la fantasque culture des «técis» : elle remonte en fait à l’argot des bouchers parisiens et lyonnais de la première moitié du XIXe, le louchébem, lequel s’appuie sur un processus de création lexicale proche du verlan ou du javanais. Un petit paragraphe qui doit tout à cet intéressant article de Wikipedia



mardi 14 février 2012

Généalogie de la création #1 - Kazimir Malevitch

 Des années plus tard...

Carré noir sur fond blanc (Quadrangle), huile sur toile, 106,2 × 106,5 cmMusée russeSaint-Pétersbourg


Parce que j'ai autre chose à faire qu'écrire des fiches biographiques : Kazimir Severinovitch Malevitch.
Et parce que je suis sympa :


Toi aussi, brille en société avec Kazimir Malevitch

Pour commencer
"Soyons clairs, le mec était complètement taré" (prendre une lampée de champagne d'un air convaincu) "et son Suprématisme - le courant artistique qu'il lance en 1915, la date de ses premières oeuvres abstraites et sur lequel il a écrit quantité de textes plus barrés les uns que les autres - ça ferait passer les témoins de Géhovah pour de joyeux rationalistes !"

Pour envoyer du rêve
"Franchement, si on doit parler des pères de l'abstraction, je préfère Kandinsky, c'est plus fantasque et plus  humains à la fois, voire Kupka, tu connais Kupka ? Ah ah, personne ne connait Kupka, et pourtant" (enchaîner rapidement sur le temps qu'il fait, les dernières recrues du PSG ou la robe de ton interlocutrice).

Pour se sortir de la situation
"C'est très russe, en fait. Je crois que je suis définitivement américain." (d'un ton définitif en attrapant un petit four, parce qu'à se rythme là, tu ne vas pas briller beaucoup plus longtemps).

dimanche 12 février 2012

La recherche d'emploi, #6 : super freelance




Ô freelançat, symbiose inattendue de liberté et de corvéabilité !

Après un mois chargé de contrats à vous bâillonner un blogueur (ouaip, ça fait un moment que je n'ai rien posté), je m'apprête pourtant à reprendre mon bâton de pèlerin pour arpenter, de nouveau, la sinueuse, la sournoise, l'ennuyeuse route de l'emploi. Les contrats sont comme la rose de Ronsard, et j'ai dû cueillir ma jeunesse. 

Et enfin, une petite ode à la choucroute aux fruits de mer, par les poètes subversifs des "Messages à caractère informatif". Spécial dédicace à Max.