A partir de 1986, série des "Spot paintings" en cours...
Cultive-toi un peu, ami lecteur, en lisant l'article Wikipedia dans la langue de Damien Hirst, ou tiens-t'en à l'essentiel :
Toi aussi, brille en société avec Damien Hirst
Pas besoin de faire jouer les plus belles ficelles de ta rhétorique, il y a tant à dire sur Hirst que tu t'en sortiras dans tous les cas avec la technique de l'écrasement anecdotique. Brutal, mais efficace.
Des faits, en veux-tu, en voilà :
- Avec une fortune estimée à 215M de livres, il est vraisemblablement le plus riche des plasticiens vivants (une précision utile, n'est-ce pas, dès fois qu'un artiste mort soit plus fortuné).
- Hirst travaille avec une équipe et ne produit pas grand chose de ses mains : plus de 1000 "spot paintings" sont sortis de son atelier et il reconnait volontiers n'avoir produit que les 4 ou 5 premières, se contentant de signer les autres. "J'ai produit environ 4800 tableaux dans ma vie, sans compter les gravures et estampes. Je sais que Warhol en a fait 10 000 et Picasso 40 000. Donc j'ai encore du chemin à faire."
- Des ronds, oui, mais pas n'importe comment : tous les ronds d'une même toile font le même diamètre, et l'espace entre chaque rond est égal à la moitié de ce diamètre. En parlant de ce genre de règle, tu ne manqueras pas d'évoquer Daniel Buren (le mec des colonnes au Palais Royal, see ?), qui a décliné à l'envie la bande de 87mm de large. Ne clique même pas, insatiable lecteur, je te livre le paragraphe Wikipedia correspondant : En 1965, inspirée par une toile de store rayée, il met au point son vocabulaire artistique : des bandes verticales alternées blanches et colorées de 87 mm de largeur, répétant ses rayures à l'infini et sur tous les supports. Le choix d'un motif fabriqué industriellement répond à son désir d'objectivité et lui permet d'accentuer le caractère impersonnel de son travail. Il nommera cela un "outil visuel".
- Fin marketeur, il organise en janvier 2012 une exposition de 300 de ses spots paintings dans 11 galeries Gagosian à travers le monde. Une spot painting est offerte à qui justifie d'avoir franchi la porte des 11. Pas certain que cela couvre les frais d'un voyage qui te conduira de Hong-Kong à New-York, en passant par Paris, Londres, Athènes, Rome, Los Angeles...
- Qu'aurait été sa carrière si, en 1991, Charles Saatchi (le plus fameux/riche/médiatique collectionneur contemporain) n'avait offert de financer toute oeuvre que Hirst souhaiterait réaliser ? Hé oui, aux Beaux-Arts ou à l'ENSAD, on n'a pas les 50000£ nécessaire à la réalisation de The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living (1991)
- Hirst aime la musique et/ou côtoyer des musiciens : en 1995, il réalise le clip du Country House de Blur ; avec Alex James (Blur), il va créer Vindaloo, un tube en forme de parodie de chant de supporters de foot (lequel sera effectivement repris et chanté dans les stades...) ; il signe l'artwork du dernier album de Red Hot Chili Peppers ; la mort de son ami Joe Strummer (le chanteur des Clash) le fait se sentir mortel : il arrête de boire et fumer, devenant si insupportable que sa femme déménage.
- Un an après les attentats du 11 septembre, il déclare à la BBC : "The thing about 9/11 is that it's kind of like an artwork in its own right. It was wicked, but it was devised in this way for this kind of impact. It was devised visually... You've got to hand it to them on some level because they've achieved something which nobody would have ever have thought possible, especially to a country as big as America. So on one level they kind of need congratulating, which a lot of people shy away from, which is a very dangerous thing.". Il s'excusera peu après.
- Hirst ne produit plus grand chose lui-même, mais a exposé en 2009 une série de toiles de sa main, largement inspirées par Francis Bacon. La presse est unanime : 'paintings are deadly dull', 'The man simply can't paint'.
Si avec autant de contenu tu ne parviens pas à chatoyer comme une supergéante rouge un soir de supernova, ah, pauvre lecteur, je ne peux plus rien pour toi !
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